Comme une bouteille à la mer (Sophia)

Saïd venait d’obtenir sa place dans l’école, tout semblait bien se passer, bientôt il n’aurait plus de problème d’argent, du moins c’était ce qu’il espérait sincèrement. On ne sait jamais, le vent peut tourner. Et puis il n’avait jamais vraiment visité cette école, il était un peu nouveau et avait vaguement entendit les élèves se plaindre d’un Mick, un petit rebelle de la life, qui n’en fessait qu’a sa tête, probablement un jeune homme désorienté qui en savait plus quoi faire pour se faire remarquer... Mais peu importe, il n’était pas la pour se faire des amis en majorité, s’il était parti de chez lui c’était bien pour gagner de l’argent et surtout pour réalisé son rêve! Aujourd’hui, il était Samedi, 14h30 et le soleil brillait joliment. Alors il sortit de sa petite chambrette qu’il avait en location, c’était tout ce qu’il avait pu s’offrir et c’était déjà pas mal pour sa personne. Alors il enfila un tee-shirt blanc, en effet ce n’était pas très assortit à sa couleur de peau qui était noire mais peu importe, il était comme il était et n’en plaignait pas, au contraire il était assez fier de ses origines ! Il mit un jeans foncé et une paire de basquettes, il enroula autour de son cou un kéfié et rempli ses poches des clés de chez lui, de son téléphone portable, de son mp3 et ce fut tout. Il descendit les innombrables escaliers de 7 étage, car par malheur l’ascendeur était bloqué, mais il n’avait pas choisi la chambre pour le luxe mais pour le bas prix alors il fessait avec ou alors c’était la rue!

Une fois toutes les marches descendues, unes après l’autre d’un pas simple et optimiste, Saïd fut confronté au soleil. Originaire de Marseille et d’origine comorienne, il avait l’habitude. C’était à pieds qu’il se rendait à l’endroit qu’il préférait le plus au monde après la scène !

Il était arrivé : Stade de Foot. Bon ce n’était pas le parc des princes, mais c’était un petit stade sympathique, en fait malgré tout il c’était fait des potes dans son nouveau coin en temps de 5 jours, il c’était assez bien intégré la ou il habiter contrairement à ce qu’il avait crut au départ. Alors come personne n’était la, il resta silencieux, et observa sa montre, 14H30. Evidement il était largement avance mais il n’avait rien d’autre à faire, alors il s’approcha du but à l’est et attrapa la barre latérale pour se hisser sur celle-ci. Il resta assit la haut attendant, il regardait le terrain de football, il était assez pensif, il avait allumé la musique de son téléphone qui était : Comme une bouteille à la mer. L’endroit était totalement désert et la musique raisonner entres les murs des bâtiments qui entouraient le terrain.

Samedi, huit heures du matin, Sophia était toujours plongée bien profondément dans les bras de Morphée et n'avait pas envie de s'éveiller de si tôt. Elle faisait un doux rêve, qui ne se réaliserait probablement jamais. Elle voyait la scène de ses retrouvailles avec Lucas mais bon il était bien loin à l'heure actuelle et devait l'avoir oubliée depuis extrêmement longtemps. Quoiqu'il en soit, la rêverie était au goût de la demoiselle qui sans s'en rendre compte souriait dans son sommeil. Elle se sentait bien et comme on était samedi, il n'y avait aucune chance que le réveil vienne la tirer de son repos. Cependant, la jeune femme avait beau bien dormir, son sommeil était des plus sensible et elle entendit des bruits de pas. Des petits pieds qui marchaient le plus discrètement possible, faisant craquer le parquet. Sophia fut alors bel et bien réveillée mais ne daigna pas ouvrir les yeux. Elle sentit la couette de l'autre côté du lit se soulever et quelqu'un se faufiler doucement sur la couette avec un peu de difficultés quand même. L'invitée surprise vint se rapprocha et enroula une des mèches de Sophia autour de son petit doigts potelé. Sophia ouvrit alors péniblement les yeux et vit : 8:06 affichait en rouge sur son réveil. Elle se tourna avec un sourire vers sa petite princesse et lui dit bonjour d'une voix très douce. Ce fut le signal pour que la petite fille se blottisse contre sa mère pour un câlin matinal tout en tendresse.

Après ce petit moment très doux, les deux filles se levèrent et allèrent se préparer un bon petit déjeuner, tiens pourquoi pas des crêpes ce matin? Elles déjeunèrent et une fois de plus, Sophia se surprit à admirer sa fillette. Elle aimait cette enfant très douce, charmante et très souriante. Après cela, Sophia rangea l'appart alors que la fillette regardait les dessins animés à la télé. Ensuite, elles jouèrent un peu ensemble. Vers midi, Sophia prépare un encas pour elles dîner et tout cela se passa dans la bonne humeur. Les choses se corsèrent quand à 13h45, la baby-sitter sonna à la porte. En effet, Sophia avait prévu d'aller faire du sport aujourd'hui car elle se devait d'entretenir son corps au minimum. Cependant, son petit trésor ne supporta pas l'idée de la voir partir et ce fut la crise de larmes. Sophia se sentit déchirée par les pleurs de sa fille mais elle se devait d'être ferme de temps à autre sinon elle ferait de sa fille une enfant caractérielle.

Une fois dehors, à l'air frais, elle se sentit mieux mais elle se culpabilisa cependant énormément d'avoir ainsi "abandonné" son bien le plus précieux. Anxieuse, énervée et tracassée, elle avait d'autant plus besoin de se défouler. Elle marcha donc d'un bon pas vers la salle de sport. Elle passa tout à coup devant le stade de football et l'envie de taper un peu dans le ballon la saisit. Elle pénétra à l'intérieur, alla se changer dans les vestiaires. Elle arriva sur le stade et l'odeur du gazon la calma un peu. Elle aperçut un ballon dans un coin et tapa un peu dessus avant de remarquer un jeune homme assis sur le haut du poteau. Elle leva la tête avec un grand sourire et dit d'une voix qui se voulait enjouée :

Salut, j'espère que je ne te dérange pas...

Une voix s’éleva, et en fait ce n’était pas vraiment une voix claire et douce, cela ne pouvait être que Sophia. En fait il ne la connaissait pas plus que ça, du fait qu’elle chanter avec lui, ce n’était pas lui qui l’avait fait intégré le groupe mais un des autres chanteurs, mais peut importante il n’avait pas à se plaindre elle chanter vraiment très bien et elle était très belle. Il sourit alors à la demoiselle et répondit d’une ton aussi enjoué, en faite pourquoi serait’ il de mauvaise humeur ? Peut-être parce que ses potes lui manque. Mais bon, tants pis, c’est la life.

« Salut, non pas du tout, comment tu vas So’ ? »

Saïd resta en haut, si elle le voulait elle lui dirait de descendre ou bien elle pouvait le rejoindre à moins qu’elle ait peur qu’avec le poids lourd de Saïd la barre flanche… Si c’était sa pensée ne serait-ce qu’une seconde vraiment… Pas sympas… Mais peut-être réaliste… Saïd pencha sa tête sur le coté pour faire craquer son cou puis bailla. C’était pas qu’elle l’ennuyeux, loin de la, mais disons que la fiesta tous les soirs ce n’est pas bon pour la santé, les cernes ne se voient pas de trop sur la peau noire, à moins de vraiment regarder, mais en général on ne cherche pas trop les petites bêtes avec Saïd, il aime la vie, les gens alors franchement faut le faire pour qu’il ne puisse pas te supporter. Le jeune homme un peu trop bavard pour être vrai se retenait un peu pour ne pas parler, il lui laisser el temps de répondre, il résister, c’était dur et bien non… Impossible…

« Quoi de beau ? »

Et voila, de toute façon c’était tout vu ! Il harcelait les gens de questions mais ne les laisser jamais le temps pour répondre ! C’était un peu bizarre non ? Comme si dans sa tête c’était une torture de ne pas parler, il paraissait même qu’il en venait à parler la nuit ! Enfin, on l’aimait bien quand même, il savait écouter quand il fallait, mais c’était plus fort que lui, peu importe la situation, il trouverait toujours le moyen de faire un commentaire, d’ouvrir sa bouche. Rares étaient les gens qui pouvaient parler entre eux sans qu’il ne dise rien. Il était comme ça, point final. Et puis ce qu’il avait à dire était quand même un minimum intéressant non ?